Saturday night fever

Pour faire taire les mauvaises langues qui critiquent le coût exhorbitant de mon costume de soirée, je vais vous raconter par le menu cet évènement mondain de la plus haute importance qui, vous en serez convaincus à la lecture de cet article, justifie largement ce petit extra (de toute façon Sandrine, le survêt' n'était pas autorisé!) :

---6:00 pm---
Départ pour le "Daddy Daugther Date Night", en direction de la cafétaria de la middle school. Agathe est rayonnante. Je crois qu'elle était même plus enthousiaste lors du premier jour d'école!
Pas de quoi me saper le moral. Surtout qu'avec une insciption à $45, nous n'allions tout de même pas renoncer à une soirée où se presse tout le "Who's who" du North Indiana.

---6:15---
Séance photos souvenir papa-fifille avec photographe professionnelle. Au choix 3 forfaits ($20, $30 ou $40) en fonction du format et du nombre de tirages souhaités.
Un papa habitué me conseille, à juste titre, de commencer la soirée par la photo avant que ces chipies ne courent et se trémoussent dans tous les sens.
Un autre, encore plus expérimenté, me signale qu'il a renoncé à la photo car il en a déjà suffisamment à la maison. Je crois qu'il a flairé l'exploitation commerciale de ces ballots de papa qui seraient prêts à tout pour leurs petites.

---6:30---
Début de la queue pour le buffet. Le temps d'attente n'est pas trop long, juste de quoi tailler un peu la bavette avec les autres géniteurs (Agathe ne quittant pas pour l'instant les jupes de son père).

Bilan des conversations : un papa qui a 2 filles, dont la dernière a 9 ans, m'apprend que l'âge limite pour venir danser avec son petit papa est 10 ans. Bien entendu, son aînée qui en a 11, est restée à la maison! Pour meubler la conversation, j'évoque le Super Bowl que je croyais se dérouler aujourd'hui à partir de 18h30. Il me corrige en me signalant qu'il a lieu demain. "Ils n'auraient jamais fait ça!". C'est vrai, qu'il n'aurait pas été judicieux de programmer une Daddy Daughter Date Night le soir de l'évènement TV le plus regardé aux USA : audience de 100 millions de téléspectateurs avec des spots de pub de 30s à $ 4 millions (ça fait cher le rouleau de PQ, n'est-ce pas Christophe!)

Le repas ne restera pas dans les annales de la gastronomie...sauf pour l'harmonie des couleurs peut-être! Agathe, avec son palais français encore trop raffiné n'aura fait honneur qu'au bread stick et aux tomates cerise!

---7:00---
Ouverture de la piste de danse avec, au programme :
- des danses collectives avec quelques pas de base enseignés par une animatrice,
- de la "dance music" qui a fait le bonheur de toutes ces petites Britney Spears et Katy Perry à talons hauts

- les traditionnels chenille, YMCA et chicken dance (danse des canards).

A noter sur ce dernier morceau qu'une pointe de nostalgie m'a conduit à brailler les paroles tout en "remuant du popotin" comme s'il s'agissait de notre hymne national ! Cruelle désillusion en rentrant à la maison, après une vérification sur internet : ce morceau n'est pas plus français que le "It's the same old song" de Claude François... (encore une bonne raison d'avoir abandonner sans scrupule le sol hexagonal, n'est-ce pas Gilles!)

---9:00---
Fin de la soirée avec un bilan plutôt positif : le sourire a fait son apparition chez Agathe, les chaussures ont été posées pour danser plus librement et elle souhaite y retourner l'année prochaine (pas étonnant...elle a le même feu sacré que sa mère une fois sur une piste de danse!)