jeudi 24 avril 2014

Une histoire de ruminants

Après l'automobile et la casquette, le chewing gum est certainement l'un des accessoires que les américains arborent le plus fièrement. Ici, la fameuse gomme est machouillée à tout moment et sans vergogne : en classe, dans les commerces, à la messe... L'achat des smartphones a fait partie d'une des situations où la mastication de la fameuse gomme a quelque peu "choqué", au début, ma mentalité française. Le jeune vendeur de 25-30 ans a passé toute l'heure de nos démarches d'achat et d'ouverture de lignes à machouiller. Autre exemple dimanche dernier à l'église quand je me suis amusé à observer la famille de ruminants devant nous. Bien heureusement, la maman et son ado de fils ont quand même fait disparaître leurs chewing gums au moment d'aller communier.

Malheureusement, comme toute autre mauvaise habitude qu'il est beaucoup plus facile de prendre que de perdre, je me surprends de plus en plus souvent à machouiller. Je pense toutefois encore, pour l'instant, à interrompre ma mastication au moment de parler à mes interlocuteurs. Mais, il ne m'est pas toujours facile d'expliquer en anglais ce que je veux, par exemple à la postière, avec un chewing gum caché entre le bas de ma joue et ma gencive. Quoi qu'on en pense, l'américain, pour nous autres français, ne se prononce pas mieux avec un chewing gum dans la bouche. D'autant plus, que je ne veux pas risquer d'envoyer mon chewing gum au visage de cette pauvre postière en exécutant le toujours très technique "the", normalement prononcé avec le bout de la langue légèrement entre les dents. Une solution moins risquée pour conserver le chewing gum au chaud sous les molaires pourrait être d'utiliser le fameux "Ze" français mais je m'y refuse!

La relecture de cet article me fait dire qu'il nous faut désormais aller chercher le détail quasiment jusqu'au fond des amygdales pour pouvoir trouver des situations qui parviennent encore à nous surprendre aux Etats-Unis. Bien heureusement, il reste encore quelques cas de figure encore déconcertants. Le dernier en date remonte à avant-hier au magasin de meubles. Alors que je tapais la conversation avec le vendeur lors de l'achat d'un canapé, j'ai été amené à lui demander s'il était déjà allé en France. Le vendeur m'a alors répondu : "No, but you're not really Christians over there, are you?" Je me suis empressé de lui répondre que nous étions majoritairement Chrétiens et lui ai demandé de quelle religion il nous imaginait. Il m'a alors expliqué qu'il voulait dire que nous n'étions pas très croyants d'après ce qu'il avait entendu dire.
Je ne pensais tout de même pas que notre réputation de mécréants était un frein au développement du tourisme hexagonal!

2 commentaires:

  1. Je pensais qu'on nous voyait surtout râleurs... mais si en plus on catalogue les français de "vous l'êtes mais pas vraiment" genre "beaux parleurs", c'est vraiment très très loin de la réalité... Ils ont trop vu Brice de Nice après le succès de Dujardin, don't they ?
    Essaye les balles anti-stress, ça détend les poignets plutôt que la mâchoire !

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  2. plusieurs choses à retenir de cet article. Tu commences à t'américaniser....Je me disais que vous arriviez à 4 mois de présence sur le sol américain... il y a pire que cette fameuse gomme, j'ai eu le droit lors d'une réunion à des hommes qui chiquaient et qui crachaient après... pire que la gomme, tu as donc encore de la marge. Deuxièment vous achetez un nouveau canapé, la révolution s'installe chez les vinci, après l'ouverture aux nouvelles technologie, l'ouverture au grand canapé,...Bon pour finir, toujours ce côté religion, il est mal tombé ce vendeur avec toi (je note quand meme que Catherine a réussi à te convaincre pour Pacques, tout n'est donc pas perdu (cela dépend de quel côté on se place...)

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